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Les quatre ingrédients de la recette d’un réveil

Daniel K. Norris

N’étant pas capable d’utiliser un four à l’âge de huit ans, je devins talentueux dans la préparation de mes repas au micro-ondes. Presque chaque matin, je me cuisinais un petit-déjeuner complet avec des œufs brouillés, du bacon et des gruaux beurrés.


Ma mère était amusée par son chef en herbe et elle me laissait jouir de mon petit espace d’indépendance, même si cela impliquait pour elle un travail supplémentaire pour nettoyer ce que je salissais au passage. Un jour, j’ai trouvé une recette pour un gâteau au chocolat au micro-onde. Pour le préadolescent que j’étais, c’est comme si j’avais découvert de l’or. J’étais incroyablement impatient de l’essayer un de ces après-midi après l’école. Je pouvais déjà presque avoir le goût de ce gâteau moelleux dans ma bouche, avec un grand verre de lait. Lorsque je suis arrivé à la maison ce jour-là, j’ai laissé tomber mes sacs, foncé tout droit à la cuisine et commencé à fouiller dans les placards à la recherche des ingrédients. La recette demandait du cacao en poudre (sucré). Nous n’avions que du chocolat sans sucre, mais je me disais que du cacao étant du cacao, alors quelle différence cela pouvait-il faire ? Puis, j’avais besoin de levure. À cette époque, je ne suis pas certain que je pouvais faire la différence entre une boîte de bicarbonate de soude et de la levure. Cela avait l’air d’être la même chose ; alors j’ai incorporé un peu de bicarbonate de soude dans la préparation. Je ne parvenais pas à atteindre le sucre, mais le sel ressemblait au sucre, et il était bien placé sur la table. J’ai tout mélangé avec le reste des ingrédients, puis je l’ai enfourné et je l’ai programmé pour dix minutes. Ensuite, je suis allé prendre mon lait en attendant que mon gâteau soit prêt à sortir du micro-onde.

Vous pouvez imaginer que mes expectatives se sont rapidement transformées en déception lorsque j’ai enfoncé ma cuillère dans le gâteau pour prendre une grande bouchée. C’était horrible ! On aurait dit une bouchée de saleté. Cet après-midi-là, j’ai appris une leçon très précieuse : change la recette, et tu changes le résultat !

Trente ans plus tard, j’ai faim de quelque chose de différent. Non pas d’un plat naturel qui peut être préparé dans une cuisine terrestre, mais d’un mouvement surnaturel qui ne peut venir que des feux d’un autel céleste à la réponse de prières ferventes. Notre nation a désespérément besoin d’un tel mouvement. Il ne fait aucun doute que les jours se sont obscurcis de ténèbres, et qu’ils continuent à devenir de plus en plus ténébreux. Le seul espoir que nous avons réside dans un réveil !

Heureusement, Dieu nous a laissé la recette du réveil à l’intérieur de Sa Parole, telle une recette de famille qui se transmet de génération en génération. C’est un passage favori de la Parole qui est souvent cité dans nos temps de prière. Cependant, je me demande… est-il possible que nous soyons coupables d’avoir changé cette recette, et donc son résultat ? Sommes-nous en train d’essayer de précipiter ce qui requiert du temps et de la patience ? Sommes-nous en train de substituer nos idées à Ses ingrédients déjà prouvés ? Le dernier revivaliste, Leonard Ravenhill, disait souvent : « Nous vivrons sans aucun réveil aussi longtemps que nous nous contentons de nous en passer. » Je vois un mécontentement divin venir du corps de Christ et j’entends des appels frais pour le réveil. Si nous voulons voir les résultats de Dieu, nous devons alors retourner à la façon de Dieu de faire les choses. Pour expérimenter réellement le réveil, nous devons regarder le modèle que le Seigneur nous a donné en 2 Chroniques 7:14 et le placer sur les feux de Son autel.

1. Un cœur humble.

« Si Mon peuple sur qui est invoqué Mon nom s’humilie… » La véritable humilité se trouve lorsque nous arrivons au bout de nous-mêmes. C’est la pauvreté d’esprit dont Jésus a parlé qui ouvre le Royaume de Dieu en Matthieu 5:3. Si nous voulons du réveil, nous devons nous humilier et comprendre que rien que nous puissions avoir ou faire par « nous-mêmes » a une quelconque valeur. La véritable humilité retourne au Seigneur comme notre seul espoir et source. Cela signifie être absolument dépendant de Dieu. Un vrai réveil ne se trouvera pas dans un programme puissant, un meilleur bâtiment ou la prochaine idée innovatrice. La réponse est et a toujours été Lui. Plus tôt nous le reconnaissons, mieux ce sera. Lorsque j’entends des églises répéter leurs cultes de multiples fois avant que le premier participant ne passe les portes, je pleure. Nous avons transformé Sa maison de prière en salle de performance. Nous sommes coupables d’être trop cérébraux. C’est l’heure de laisser le Seigneur parler à notre cœur. C’est peut-être l’heure qu’un prophète zélé vienne renverser quelques tables et nous ramène à nos origines. Notre nation ne sera pas transformée par une grande église, mais par une église glorieuse qui se confie à un grand Dieu ! C’est l’heure de nous humilier et de revenir à Lui.

2. Une prière persistante.

« … et prie… » Croyez-vous en la puissance de la prière ? Alors, pourquoi priez-vous si peu ? Personne ne sera jamais plus grand que sa propre vie de prière. Un saint qui peut s’agenouiller dans la prière ne tremblera jamais devant un public. Si nous comprenons que la prière change les choses, qu’elle déplace les montagnes et abat les forteresses, pourquoi ne prions-nous pas davantage ? Pourquoi courons-nous pour la dernière place au lieu de courir pour la première ? Je connais les excuses. Je les ai utilisées pendant des années. « Je suis trop occupé ». « Le temps est juste trop court ». « Je le ferai demain ». Mon ami, si vous êtes trop occupé, alors vous êtes trop occupé pour ne pas prier. Pourquoi n’attaquez-vous pas votre journée depuis votre espace de prière, plutôt que de laisser l’attaque contre votre journée vous conduire à votre espace de prière ? Le réveil vient en réponse aux prières efficaces et ferventes d’hommes et de femmes remplis de foi. Cela signifie que le réveil ne se trouve pas à un endroit, mais dans une position. Cette position, c’est à genoux, en prière. Si vous voulez voir le réveil naître dans votre nation, église ou famille, faites en sorte qu’il naisse d’abord en vous. Venez à Dieu en prière et ne vous arrêtez pas tant que le réveil n’a pas touché votre esprit.

3. Une famine sainte.

« … et recherche Ma face, » Lorsque le réveil toucha premièrement ma vie, c’était après que je me sois soumis au profond dessein de Son Esprit. J’étais un enfant d’église rétrograde, apathique et tiède. En effet, je savais beaucoup de choses sur Dieu, mais je ne Le connaissais pas vraiment. Tout changea un après-midi alors que j’étais assis au dernier rang d’une église. Après avoir lutté contre un appel au salut pendant quarante-cinq minutes, résistant contre la conviction du Saint-Esprit, je me soumis finalement et cédai à Ses appels. J’étais à trente mètres de l’autel. Ces pas étaient les premiers d’un voyage dans lequel je suis depuis vingt ans. Je L’ai trouvé ce jour-là, et je n’ai pas cessé de Le poursuivre depuis lors. Jésus a dit que ceux qui ont faim et soif de justice seront remplis. Avez-vous encore faim ? Avez-vous encore soif de plus de Lui ? Si tel est le cas, c’est l’heure d’abandonner toute autre poursuite et de vous consacrer à poursuivre la seule chose qui compte vraiment.

4. Une repentance radicale.

« … et s’il se détourne de ses mauvaises voies. » C’est intéressant de voir le nombre de fois que j’ai entendu 2 Chroniques 7:14 cité dans les réunions de prière et les rassemblements en portant une grande attention sur le fait de s’humilier, de prier et de rechercher, mais un petit, voire aucun intérêt pour le fait de se repentir. C’est la partie la plus réduite de ce verset, cependant elle est aussi importante que le reste. C’est inimaginable, mais certaines églises rechignent à mentionner la repentance dans leur culte, et encore plus à appeler les gens à se repentir. Certains ont tenté de modifier la signification du mot repentance dans le but d’éviter d’offenser. La repentance est devenue une œuvre légaliste qui n’a plus sa place dans la vie du croyant. On a dit au saint que la repentance du Nouveau Testament est simplement le fait de changer sa mentalité. Souvenez-vous, si vous changez la recette, vous changez le résultat... Sans repentance, le réveil est impossible ! Cette doctrine damnée inspirée par l’enfer qui brade la grâce et ôte la merveille de la repentance garde le vrai réveil loin de notre pays. La repentance n’est pas une œuvre de la chair ; c’est une œuvre de grâce. Par Sa grâce, nous sommes convaincus d’injustice. Par Sa grâce nous avons la capacité de nous repentir. Je suis si reconnaissant à Dieu qu’Il châtie ceux qu’Il aime ! Chaque matin, je prie : « Seigneur, cherche-moi, connais mon cœur. Vois s’il y a quoi que ce soit de mauvais en moi et mets-le à Ta lumière, afin que je puisse me repentir devant Toi ! » Chaque jour, Il me rend de plus en plus comme Lui. J’ai appris que l’œuvre est à Lui, tandis que la soumission est à moi !

Je vous ai dit que j’avais appris une leçon très précieuse à l’âge de huit ans : change la recette, et tu changeras le résultat. C’est l’heure pour nous de revenir à la base, à la recette originelle. Dans l’humilité, retournons à une position de prière, cherchant la face de Dieu et nous détournant de nos propres mauvaises voies. 2 Chroniques 7:14 nous dit qu’une fois que nous avons jeté les ingrédients sur le feu de Son autel, « alors Il exaucera des cieux, pardonnera nos péchés et guérira notre pays ». Le réveil est déjà « stimulé » dans les églises de notre nation au fur et à mesure que les gens reviennent vers Lui avec humilité, prière, faim et repentance. Je crois qu’un réveil national commence à poindre à l’horizon. Dieu entend depuis le Ciel. Peu importe où vous vous trouvez spirituellement à ce moment, je vous encourage à revenir à la recette de Dieu. Nul doute que vous verrez Ses résultats, non pas qu’Il soit obligé d’envoyer un réveil parce que nous suivons Sa Parole, mais parce qu’Il a promis de le faire si et lorsque nous le faisons.