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Enterrez vos peurs, pas vos talents !

Daniel Kolenda

Daniel Kolenda est un évangéliste qui a déjà conduit plus de neuf millions de personnes à Christ lors de très grandes campagnes d’évangélisation en plein air, dans les endroits les plus dangereux et difficiles d’accès sur la Terre. Daniel Kolenda succède à l’évangéliste de renommée internationale, Reinhard Bonnke, et est le président actuel du ministère « Christ pour toutes les Nations », un ministère qui a organisé les plus grands événements d’évangélisation de l’histoire. Ils ont publié plus de 190 millions de livres traduits dans cent quatre langues différentes. Daniel Kolenda anime également un programme international de télévision qui est diffusé dans cent dix-huit pays sur cinq continents.  

En Matthieu 25, Jésus raconte une parabole au sujet d’un homme qui est parti pour un long voyage vers une terre lointaine.


Avant de partir, il confia à trois serviteurs différents « talents », ou sommes d’argent. Plutôt que laisser son argent dormir dans un coffre-fort, le maître décida de le diviser entre trois serviteurs afin qu’ils puissent l’investir et le faire fructifier durant son absence. Au premier serviteur, le maître donna cinq talents ; au second, il en donna deux ; au troisième, il en donna un. Les deux premiers investirent leur argent avec sagesse, et celui-ci doubla de valeur. Le troisième serviteur craignait de perdre son talent ; alors il l’enterra. Lorsque le maître revint de son voyage, c’était le moment de rendre des comptes. Le maître fut très content à propos des deux premiers serviteurs, mais il était très furieux à l’égard du troisième qui avait enterré le seul talent qu’il possédait. Il l’appela « méchant et paresseux ». Il lui reprit le talent qui lui avait été donné et jeta le serviteur dans les ténèbres « où il y aura des pleurs et des grincements de dents » (Matthieu 25:30).

Je veux que vous notiez la raison que le serviteur donna pour avoir enterré son talent. Il dit : « J’ai eu peur et je suis allé cacher ton talent dans la terre » (Matthieu 25:25). Il a enfoui son talent dans la terre à cause de la peur. La peur conduit beaucoup de personnes à enterrer leurs talents dans la terre. Je ne parle pas de la terre de votre arrière-cour. Genèse 2:7 dit : « Dieu a formé l’homme de la poussière de la terre » — nous sommes la terre ! Les gens cachent leurs talents à l’intérieur d’eux-mêmes à cause de la peur : la peur d’échouer, la peur d’être ridiculisé, la peur de devoir travailler trop durement, la peur de l’inconnu, les esprits de peur, et la peur de l’homme, juste pour en nommer quelques-unes.

Lorsque j’étais adolescent, j’ai fait un voyage missionnaire en Angleterre et j’ai été hébergé dans une maison d’hôtes chez un couple britannique vraiment charmant. Je n’oublierai jamais un poster qu’ils avaient accroché au mur, et qui affichait les résultats d’une enquête effectuée sur dix groupes de personnes. Il y avait un groupe de personnes âgées de dix ans, de vingt ans, de trente ans, et ainsi de suite jusqu’à cent ans, auxquelles l’on avait posé la même question : « Quel est votre regret numéro un à ce stade de votre vie ? » Toutes les réponses étaient intéressantes. Certaines étaient drôles, mais la seule réponse dont je me souviens est celle du groupe des personnes âgées de cent ans. Pour une raison quelconque, elle est gravée dans ma mémoire, et je ne l’oublierai jamais. Après avoir vécu une longue vie, elles dévoilèrent que leur regret numéro un était qu’elles « auraient dû prendre plus de risques ».

Je décidais alors, en tant que très jeune homme, que lorsque j’arriverai à la fin de ma vie, je ne voulais pas regarder en arrière et réaliser que je n’avais jamais vraiment vécu pleinement parce que j’avais trop peur. Pour beaucoup de gens, la peur semble être une raison légitime pour ne rien faire. Toutefois, je veux que vous remarquiez que le maître dans la parabole de Jésus ne manifesta pas de sympathie envers le serviteur qui avait enterré son talent. Lorsque le serviteur dit : « J’ai eu peur », le maître ne l’a pas pris dans ses bras en lui disant : « Là, ça va, c’est bon, pauvre petit serviteur. Je suis désolé de t’avoir mis dans une situation si inconfortable ». Non, le maître le réprimanda durement avec colère et lui hurla : « Serviteur paresseux ! » Pourquoi le maître a-t-il accusé le serviteur de paresse ? Parce qu’au lieu de faire face à ses peurs et de prendre un risque pour l’amour de son maître, il choisit la voie facile : enterrer le talent, rester à la maison et se relaxer. Si vous pensez que la peur est une bonne excuse pour ne pas faire la volonté de Dieu, vous feriez mieux d’y repenser à deux fois ! Si vous voulez savoir comment surmonter vos peurs, il n’y a qu’une seule façon : confrontez-les ! La plupart du temps, la peur est comme un mirage ; au fur et à mesure que vous avancez dans sa direction, elle devient de plus en plus transparente jusqu’à disparaître complètement. Toutefois, confronter vos peurs requiert du courage.

Après la mort de Moïse, son protégé, Josué, devint le nouveau leader. Dieu promit d’être avec Josué comme Il avait été avec Moïse. Dieu promit de donner à Josué tout lieu que la plante de son pied foulerait. Dieu promit de faire prospérer Josué partout où il irait. Toutefois, il y avait une condition : « Sois fort et aie bon courage », lui dit le Seigneur (Josué 1:7). Imaginez que vous êtes sur le point de vous lancer dans l’entreprise la plus difficile de votre vie. Vous n’avez aucune idée de ce qui se trouve devant vous, et c’est là que le Seigneur vient à vous et vous dit : « Sois très courageux ! » Cela m’effraierait ! Pourquoi ? Parce que le courage est requis en présence du danger. Le courage n’est pas l’absence de peur. En fait, il n’y a pas de courage sans peur. Le courage est la volonté de faire face à la peur. Toutes les promesses, les victoires et la destinée qui attendent Josué dépendent de sa volonté de faire face à sa peur. Si l’accomplissement de la volonté de Dieu pour notre vie n’était qu’une question de renommée, réputation et destinées personnelles, j’aurais dit : « Cela n’en vaut pas la peine. Restez à la maison, regardez la télévision et jouissez d’une vie paisible et confortable. » Cependant, nous devons nous rappeler que ce qui est en jeu est le Royaume éternel de Dieu ! Notre talent ne nous appartient pas ; il appartient au Maître. Il l’a déposé dans nos mains. Toutefois, un jour le Seigneur reviendra, et nous aurons à rendre des comptes de ce que nous avons fait avec Son investissement. Je pense que l’un des endroits les plus tragiques que vous pourriez jamais visiter est un cimetière, pas à cause des gens qui y sont enterrés, mais à cause de ce qui est enterré dans les gens qui y sont inhumés : des livres et des chansons qui n’ont jamais été écrits, des sermons qui n’ont jamais été prêchés, le pardon qui n’a jamais été accordé, les inventions qui n’ont jamais été développées ; tant de potentiel qui n’a jamais été réalisé. Tant de choses ont été enterrées et perdues pour toute l’éternité parce que quelqu’un avait peur d’être blessé, peur de la critique, du rejet, des difficultés financières ou du danger physique.

L’évangéliste Leonard Ravenhill a raconté que l’auteur et prédicateur A. W. Tozer lui avait dit une fois : « Je ne suis pas trop inquiet par rapport au jugement de ma vie chrétienne. Ce sont les choses que j’aurais pu faire, mais que je n’ai pas faites qui m’inquiètent. » Mes amis, un jour nous nous tiendrons tous devant le Maître pour Lui rendre compte de ce qu’Il nous a confié. Oh ! que nous craignions ce jour-là plus que tout autre ! et soyons prêts à risquer tout afin que nous n’ayons pas honte ce jour-là. » Remarquez que le serviteur a été jeté dehors dans les ténèbres là où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Les chercheurs sont en désaccord quant au fait de savoir si oui ou non ce verset se réfère à l’enfer, mais une chose est certaine (et je pense que c’est ce qui importe), il parle de profonds chagrins et regrets, ainsi que de remords quant à quelque chose qui a été et sur lequel on ne pourra jamais revenir, car éternellement perdu. Beaucoup de gens parlent des émotions qu’ils ressentiront lorsqu’ils arriveront au Ciel. Il y a des chansons populaires sur la façon dont nous allons danser et être submergés par la joie. Toutefois, beaucoup expérimenteront une émotion très différente lorsqu’ils arriveront au Ciel : le regret. À ce moment-là, toutes les peurs terrestres sembleront impuissantes et lointaines, un vague souvenir, comme un rêve dont vous pouvez à peine vous souvenir. Cependant, l’impact de ces peurs se fera ressentir pour l’éternité. Il sera trop tard pour revenir en arrière et faire ce qui aurait dû être fait, puis des vagues de regrets envahiront beaucoup de gens. Pas étonnant qu’Apocalypse 21:4 dise que Jésus essuiera les larmes de leurs yeux.