La crise actuelle

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Marius Baar a écrit un livre en 1980, « L'Occident à la croisée des chemins », imprégné de pertinence prophétique. 

Cet article est un extrait de ce livre.

Nous assistons à un jugement non seulement d'une époque donnée de l'histoire, mais au jugement de l'histoire elle-même ... L'histoire a atteint le bout de son rouleau. Une ère inconnue s'ouvre devant nous. Il faut lui donner un nom ... Nicolas Berdiaev « The Fate of Man in the Modern World »


Une illusion

Il faudrait que nous commencions à comprendre que nos problèmes, qui deviennent de plus en plus épineux et qui ne sont plus de petits problèmes locaux, mais qui ont pris une dimension mondiale, ne sont finalement rien d'autre que des problèmes spirituels qui, de ce fait, ne pourront être résolus que spirituellement. Pour mieux cerner ma pensée, j'aimerais laisser la parole à un homme, dont les vues eschatologiques me semblent des plus objectives. Avant Hitler, il était possible de s'affirmer idéaliste ou humaniste. Il était encore possible de faire confiance à l'homme, mais après Hitler, après Auschwitz ? Avant Hiroshima, les savants conservaient un optimisme de bon aloi, prenant en quelque sorte la relève d'un monde chrétien en pleine déroute, et se disant : « Cette paix et cette justice que les religions n'ont pas su installer sur la terre, nous les inaugurerons par nos découvertes ; nous rendrons la guerre ridicule et nous vaincrons la misère et les maladies… »

Depuis la mort d'Einstein, tout savant honnête jette à son tour un cri d'alarme et reconnaît qu'en définitive, il est pris dans l'inexorable engrenage d'une science sans conscience, livrée aux hommes de guerre et aux politiciens. Comment les jeunes générations de ce siècle échapperaient-elles au cynisme, au désespoir, placées qu'elles sont entre deux bombes atomiques ? Comment retrouveraient-elles un idéal quelconque ? Par des projets de conquête du Cosmos ? Toutefois, ne savons-nous pas que les hommes iront recommencer leur histoire sanglante sur d'autres planètes, y apportant leurs haines, leurs armes et leurs germes de mort ?... L'Occident chrétien a-t-il encore une chance de regagner la confiance et l'espoir du monde ? Alors que les hommes de science, pour la première fois dans l'histoire, s'avouent eux aussi dans une redoutable impasse, le monde de la Foi saura-t-il prendre une relève satisfaisante ? Or, l'heure n'est plus aux demi-mesures et aux belles paroles. L'heure n'est plus aux appels à la paix, aux exhortations à la justice. L'heure exige des prises de position radicales et héroïques. L'heure exige que le monde chrétien prenne enfin les paroles du Christ au sérieux ... Cependant, c'est là que sommeille depuis tant de siècles l'effrayant malentendu. Les premiers chrétiens, qui tous étaient hostiles à la guerre, avaient bien compris le Christ. Tant que le monde chrétien ne comprendra pas que le Christ, par cette simple formule, déclare que tout appartient à Dieu, alors ce monde ne pourra apporter aux hommes aucune solution à leurs drames, à leurs conflits.

Tout est à Dieu, et rien n'appartient à César, surtout pas l'or et l'argent ! Tout est prêté à César, et lorsque ce dernier veut faire de sa force un mauvais emploi, il appartient aux croyants de le rappeler à l'ordre, au nom du Christ, et de s'opposer à lui. Le monde attend encore que dans un conflit futur, les chrétiens se lèvent et disent : « Non » ; ceux de l'Ouest comme de l'Est, soutenus et entraînés par leur pape, leurs cardinaux, leurs évêques et leurs pasteurs. C'est parce que le monde chrétien s'est régulièrement fait le courtisan des Césars, au lieu d'être leur juge (ce qu'étaient les prophètes d'Israël devant leurs propres souverains), qu'il a échoué et qu'il est irrémédiablement compromis aux yeux du monde non chrétien, dont la masse se fait sans cesse plus écrasante.

C'est à cause de cette faillite qu'un ersatz de religion, un ersatz messianique, s'est levé en 1917 en Russie, pour s'étendre bientôt sur la plus grande partie du globe. C'est à cause de cela que les hommes ont construit les fours crématoires et y ont jeté des enfants. Sans doute maintenant est-il trop tard. Sans doute sommes-nous entrés dans ce temps dont le Christ disait que « s'il n'était pas abrégé (par la parousie) les élus eux-mêmes périraient ». Sans doute sommes-nous dans ce temps où l'Église ne peut que prendre le sac et la cendre ... C'est dans ce contexte de crise spirituelle mondiale que doit s'inscrire la crise juive, la crise israélienne... Une illusion après l'autre s'écroule sans qu'elle ait pu atteindre son but, et on a toujours l'impression de voir le bout du tunnel sans parvenir à la sortie. L'histoire se dirige inexorablement vers l'accomplissement de la prophétie. Même les plus belles idéologies et les meilleurs principes ne peuvent rien y changer.

Une occasion fut manquée après la Seconde Guerre mondiale. Pourtant les conditions étaient favorables à une conversion générale et au repentir du monde chrétien, mais il semble que cette occasion ait été manquée et que nous nous acheminions à présent vers la phase finale. Trente ans plus tard, le monde entier se trouve placé devant les mêmes conflits. Auschwitz, dans sa tragique intensité, est l'aboutissement d'un processus de faillite dans l'amour du prochain de la part des baptisés, processus qui a duré deux mille ans sans être vraiment reconnu. Il y a là un symbole éloquent où, une fois de plus, les esprits se divisent.

En 1979, nous sommes une fois de plus placés devant cette alternative. L'homme ne sait-il pas se servir de son cerveau pour tirer parti d'une leçon qui lui a été donnée pendant deux mille ans ? Sinon il ne préparerait pas sa propre destruction. Avons-nous conscience de la portée du conflit qui se prépare actuellement au Proche-Orient? Ce sera une grande, une terrible journée - le jour du Seigneur (cf. Joël 2:31 et Joël 3).

La décadence des pays occidentaux

C'est après la Seconde Guerre mondiale que les puissances gagnantes ont commencé à perdre bataille sur bataille : la période de décolonisation débute, on abandonne continuellement des positions. De fait, les Occidentaux ne sont plus considérés comme les vainqueurs, mais comme les faibles, les vaincus. Aux yeux du Tiers-Monde, ils sont de plus en plus impuissants. L'homme blanc perd son prestige ; le retrouvera-t-il jamais ? Cette décadence ne lui a pas été imposée ; il y est entré délibérément. Sa mort s'accomplit par sa propre faute.

En effet, en abandonnant son but spirituel, il perd du même coup le message à transmettre. ... et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, el jusqu'aux extrémités de la terre (Actes 1:8). L'Occident n'accomplit plus sa mission qui était le Christ et non la chrétienté. Il a abandonné son but qui était l'évangélisation et non l'impérialisme, le capitalisme ou la christianisation. C'est ce qui explique pourquoi les pays occidentaux christianisés ont perdu leur raison d'être. ... J'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes (Apocalypse 2:5). Une puissance toute différente va se charger de porter un message et de prendre la direction du monde ...

Nous constatons donc que ce n'est pas l'homme intellectuel avec sa matière grise qui fait une civilisation, mais son esprit, c'est-à-dire sa foi ! En définitive - que nous l'admettions ou non - c'est la foi chrétienne et son but, annoncer Christ, qui ont été à la base du réveil spirituel des pays occidentaux, mettant en mouvement les facultés intellectuelles. De ce fait, les pays occidentaux christianisés accédèrent à une puissance mondiale inconnue jusqu’alors, et ceci surtout à partir de la Réforme. Allons-nous prétendre qu'il s'agit là d'un hasard ? Ayant perdu leur raison d'être, nos pays sont bousculés par une autre puissance qui, elle aussi, a un message à transmettre et un but à atteindre. Espère en l'Éternel, garde sa voie, et il t'élèvera pour que tu possèdes le pays ; tu verras les méchants retranchés. J'ai vu le méchant dans toute sa puissance ; il s'étendait comme un arbre verdoyant. Il a passé, et voici, il n'est plus; je le cherche, et il ne se trouve plus. Observe celui qui est intègre, et regarde celui qui est droit ; car il y a une postérité pour l'homme de paix. Mais les rebelles sont tous anéantis, la postérité des méchants est retranchée (Psaume 37:34-38).

Un peuple qui perd sa foi est voué à la perdition

C’est le sort des pays occidentaux qui périssent à cause de leur incrédulité, eux à qui furent révélés les mystères de la vérité. Celle-ci est remplacée par le mensonge, sous l'inspiration du père du mensonge. Le processus amorcé est irréversible, à moins que l'Occident ne se tourne avec plus de ferveur que jamais vers Dieu, vers Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant, et qu'il ne reprenne pied dans l'Évangile pur, sinon le feu du jugement divin viendra bientôt consumer toutes choses. Que restera-t-il alors ? (l Corinthiens 3:11-15). Comment nos pays ont-ils pu abandonner la puissance qui était à la base de leur réveil, et retomber dans l'indifférence, voire la mort ?

Sans doute y a-t-il eu erreur d'aiguillage à un moment donné. À mon avis, l'erreur a été commise lorsque la Réforme ne fut pas acceptée par la totalité du monde chrétien, ce qui provoqua son arrêt. Or, la Réforme n'était pas une fin en elle-même, mais un renouveau. Le mouvement a été freiné à un moment donné, et cela au détriment de la vérité, sinon celle-ci aurait continué à progresser. Toutefois, rien ne va plus ; la machine tourne à vide. Le mécanisme de la vérité est sensible à tel point qu'il ne supporte pas le moindre mensonge. Ce dernier l'oblige à s'arrêter tôt ou tard. L'évolution a de loin dépassé le « but visé ».. Cependant, pour ce qui concerne les ultimes questions existentielles, elle n'a pas atteint ce but, n'étant pas programmée dans ce sens. Weltwoche, 27.9.1978, Artur Koessler

La théorie de l'évolution des espèces de Darwin et de ses disciples a préparé la voie à la critique de la Bible, à la destruction de son autorité, pour aboutir au refus de l'autorité de Dieu et de l'autorité tout court. La jeunesse des écoles et des universités a été manipulée et conduite sur une voie de garage, sans issue. On a tablé sur des hypothèses qui ne concordent plus avec les données scientifiques actuelles. Ce qui a été détruit dans les générations passées ne peut plus être réparé. Nous entrevoyons dès aujourd'hui que cette voie d'égarement conduira ses adeptes au chaos où ni loi ni autorité n'ont plus cours. Herbert Gruhl s'exprime ainsi : « Je me permets donc d'énoncer une vue d'ensemble tout en sachant d'avance de quels reproches m'accableront les gens du métier qui diront que mes connaissances en la matière étaient insuffisantes dans la question X, qui me demanderont si je n'avais jamais entendu parler d'Y, qui insinueront qu'il faudrait étudier plus à fond le problème Z, et qui reprocheront à ma tentative de manquer de méthode et d'être dépassée. Je réfute ces reproches et renvoie la balle à tous ces savants que j'accuse d'être partiaux ; je leur reproche même de manquer de sens de responsabilité, car pendant qu'ils bavardent ainsi, le monde s'agite à un degré jamais atteint dans l'histoire. On crée des faits accomplis qui, à leur tour, entraînent des suites inévitables. D'innombrables progrès auxquels personne n'a mûrement réfléchi, bousculent sans arrêt l'humanité, jusqu'au jour où les conséquences catastrophiques du manque de réflexion conduiront cette humanité à sa perte.

Ce sont précisément les spécialistes qui nous ont conduits dans la voie sans issue du présent. Leur objectivité n'est qu'un prétexte pour masquer leur manque de courage, car ils ne veulent pas risquer de s'exposer en se hasardant hors de ce terrier de renard qui leur est familier. Que nul ne s'abuse lui-même : si quelqu'un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage. Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. Et encore : Le Seigneur connaît les pensées des sages. Il sait qu'elles sont vaines (1 Corinthiens 3:18-20).

Ce qui est tragique, c'est que notre théologie, par crainte de paraître insensée aux yeux des sages de ce monde, n'a pas eu le courage de placer la Parole inspirée au-dessus de leur sagesse, qui pourtant est limitée. Dans la création, c'est Dieu qui est le commencement et la fin. Il aura le dernier mot. Devant Sa Parole, les sages de ce monde seront obligés de s'incliner, couverts de honte. Si la théorie de l'évolution a déjà préparé la destruction du message biblique, du même coup, elle conteste à Jésus-Christ son titre de Fils de Dieu et Sauveur du monde. Dans la théorie de l'évolution, il n'y a de place ni pour la création de l'homme par Dieu ni pour Jésus-Christ et la croix. Ainsi, les masses sont préparées à recevoir l'enseignement et le message de l'Antéchrist. L'évolution est acceptée, non parce que chose pareille eût été observée, ou parce qu'elle eût été possible, mais parce que l'acte créateur de Dieu est simplement impensable. Saint Paul écrit : Il (Christ) est l'image du Dieu invisible, le premier de toute la création. Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui (Colossiens 1:15-16). De ce fait, la théorie de l'évolution apporte sa contribution au but poursuivi par la politique, la science, l'économie et la théologie moderne, à savoir la destitution de Celui qui seul est le Chemin, la Vérité et la Vie.

Sommes-nous une fois de plus sur le terrain du hasard, ou bien tenons-nous là une nouvelle pièce qui complétera le puzzle du temps de la fin ? La théorie de l'évolution n'est finalement ni plus ni moins qu'une voie d'égarement de plus dans le labyrinthe que l'homme s'est construit. « L'astuce suprême du diable, c'est de nous convaincre qu'il n'existe pas. »  Baudelaire

L'échiquier

À la base des événements mondiaux actuels se trouve l'antiquité, celle qui débuta il y a quatre mille ans. Le présent et l'avenir ont leur source dans le passé, et tout converge vers un but. La question qui se pose est donc celle-ci : avons-nous le pouvoir de modifier le cours des choses, leur développement et leurs conséquences, de jour en jour plus négatives ? Ne serait-ce pas plus raisonnable de reconnaître les faits de l'histoire, de voir où ceux-ci nous mènent, et d'en tirer les conséquences ? S'il est vrai que tout est d'avance programmé par le jeu des causes et des effets, nous pouvons conclure que les effets auxquels nous sommes livrés aujourd'hui ont été amenés par certaines puissances. Le chrétien croyant se référera donc aux explications de la Bible. Elle nous apprend que nous avons affaire à deux puissances contraires : Dieu et Satan, le bien et le mal, la lumière et les ténèbres, la vérité et le mensonge, la vie et la mort.

Ceci dit, nous sommes obligés de convenir que le problème mondial actuel est en définitive d'ordre spirituel et moral. L'histoire nous apprend que les peuples connaissaient un développement croissant et parvenaient à un degré élevé de culture lorsqu'ils avaient un dénominateur et un but communs et élevés. Dès que ce but venait à manquer, la décadence de tel peuple et de sa culture suivait inévitablement. Il importe donc de nous rendre compte s'il existe, en Europe, un dénominateur et un but communs. Sinon nous sommes sur le point d'être livrés à une autre culture et à un autre peuple prêt à prendre en main la domination du monde entier. Dans ce cas, quel sera ce peuple ? Et quelle sera la puissance spirituelle ? S'il est vrai que Dieu et Satan sont les adversaires dans le jeu qui se joue sur terre, il serait sans doute de la plus grande importance, pour chaque humain, de connaître les règles du jeu et de choisir sa couleur sur l'échiquier. Qui ne choisit pas la bonne couleur n'a plus à prendre de décision ; il se trouve automatiquement dans le camp adverse. Pour le moment, la couleur noire semble être gagnante, parce qu'en majorité. Toutefois, c'est le dernier coup qui décidera de la victoire finale de Dieu ou de Satan, et de ce qu'ils représentent.

Nous vivons dans la phase de l'avant-dernier coup. Avons-nous conscience de la gravité de la situation actuelle dans le monde ? Ou bien sommes-nous insouciants comme l'étaient les hommes au temps de Noé ? Noé passait pour pessimiste et défaitiste parce qu'il construisait l'arche. C'est pourtant lui qui avait raison. De même, ceux qui mettent aujourd'hui la main à la construction de l'arche spirituelle, l'Ecclésia, passent pour des pessimistes, des névrosés, des crédules, puisque, comme Noé, ils annoncent le jugement qui vient sur la terre et sur ses habitants.

Le bûcher est déjà prêt ; nous sommes en mesure de détruire quarante fois notre planète. Ce n'est pas une question de hasard. Voyons plutôt là encore une de ces lignes qui convergent vers la fin des temps ! Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l'objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l'époque et les circonstances marquées par l'Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d'avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies, Il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu'ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l'Évangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards (1 Pierre 1:10-12).

Pourquoi ?

Pourquoi les nations se démènent-elles et pourquoi les peuples méditent-ils des riens ? Les rois de la terre se dressent et les souverains complotent ensemble contre l'Éternel et contre son Messie : Rompons leurs liens et rejetons leurs chaînes loin de nous ! Celui qui trône dans les cieux se rit, le Seigneur se moque d'eux. Alors il leur parle, en sa colère en sa fureur il les épouvante : C'est moi qui ai sacré mon roi sur Sion, ma montagne sainte ! Je veux énoncer le décret de l'Éternel : Il m'a dit : Tu es mon fils, c'est moi qui t'ai engendré aujourd'hui ! Demande-moi et je donnerai les nations en héritage et les confins de la terre en possession. Tu les briseras avec un sceptre de fer, tu les casseras comme un vase de potier ! Et maintenant, rois, comprenez, corrigez-vous juges de la terre, servez l'Éternel avec crainte et avec tremblement, baisez ses pieds, de peur qu'il s'irrite et que vous ne périssiez en route, car sa colère s'enflamme bien vite. Heureux tous ceux qui s'abritent en lui ! (Psaume 2 ; traduction Dhorme).

« La vérité est si obscurcie en ce temps, et le mensonge si établi, qu'à moins d'aimer la vérité, on ne saurait la connaître » (Pascal). « Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules, car quelle participation y a-t-il entre la justice el l'iniquité, ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres, et quel accord entre Christ et Bélial, ou quelle part a le croyant avec l'incrédule ? » (2 Corinthiens 6:14-15).

Notre époque est marquée par les dialogues et les compromis. Les demi-vérités sont, en fait, des mensonges. Nous ne pouvons que constater que les dialogues sont menés à sens unique et que le compromis conduit de plus en plus à un affaiblissement du christianisme et aussi de l'Église, du Corps de Christ. Tout compromis concédé par les pays de religion chrétienne aux pays de religions non-chrétiennes contribue automatiquement à un affaiblissement des premiers. Il en résulte une victoire des puissances négatives. Le seul fait d'engager le dialogue pour mettre en question les fondements même de la foi est un signe que le monde prétendu chrétien se trouve en position faible. Cependant, tout cela doit arriver afin que la vérité et le mensonge, la lumière et les ténèbres se manifestent et soient séparés de plus en plus.