Mouchards informatiques



Ces dernières années, 25% des entreprises privées ont développé des logiciels espions visant à déjouer tous les mécanismes de sécurité, ou de chiffrage des communications utilisées par ceux qui cherchent à protéger leurs données, et leur vie privée.

Ces logiciels sont ceux qu’on appelle « Les chevaux de Troie. » OWNI, en partenariat avec WikiLeaks dans le cadre de la publication des SpyFiles, s’est penché sur les documents se rapportant à ces technologies très particulières.

Comme dans la mythologie, un cheval de Troie se fait passer pour ce qu’il n’est pas. Il permet de prendre le contrôle total de l’ordinateur qu’il infecte à distance, de sorte à pouvoir y lire les données, avant même qu’elles ne soient chiffrées, et donc sécurisées. Il aide aussi à pouvoir y activer le micro ou bien la caméra.

Les hackers allemands du Chaos Computer Club ont ainsi récemment révélé comment la police allemande utilisait, en toute illégalité selon eux, un tel virus informatique pour espionner les ordinateurs de criminels supposés. La police suisse a reconnu elle aussi le même cheval de Troie.

Début novembre, la France publiait de son côté, au Journal Officiel, la liste des services, unités et organismes habilités à installer de tels logiciels espions permettant, à distance, la « captation des données informatiques », terme officiel pour qualifier l’utilisation de mouchards informatiques.


23-05-20141160 Société