Corrie Ten Boom, une personne ordinaire avec une vie extraordinaire



Cornelia Johanna Arnalda Ten Boom, plus connue comme Corrie Ten Boom a été une femme étonnante.

Née le 15 avril 1892 à Amsterdam, elle a survécu à l’holocauste et a aidé des nombreux Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Elle est née dans une famille de réformés ; elle a grandi à Harlem ; son père était horloger et Corrie et sa sœur Betsie exerçaient la même profession.

Pendant la deuxième guerre, Corrie et sa sœur avaient installé une chambre secrète où elles ont caché plusieurs Juifs, en les délivrant de la persécution des nazis et de la mort. Cette pièce était bien organisée, elle était faite pour de longs séjours avec de l’eau et des vivres.

Corrie cherchait les familles hollandaises courageuses pour pouvoir l’aider dans cette mission, des familles disposées à cacher des Juifs et des clandestins. Durant une grande partie de son temps, Corrie se dédiait à prendre soin de ces personnes cachées. Avec l’aide de sa famille et de quelques amis, Corrie a pu sauver 800 Juifs et travailleurs clandestins hollandais. Toutefois, malheureusement, Corrie, sa sœur et son père ont payé un prix très élevé pour cela, un prix de douleur de souffrance et d’injustice.

En février de 1944, sa famille a été dénoncée à la gestapo (la police secrète nazie), qui a effectué une descente dans sa maison. La gestapo a préparé un piège, ils sont restés toute une journée à guetter, et chaque personne qui venait à la maison de Corrie a été emprisonnée. Au total 20 personnes ont été arrêtées ce jour-là. Dans cette même journée, Corrie, sa sœur Betsie, son père et d’autres membres de sa famille ont été mis en prison par la gestapo. Malgré toutes les recherches de la gestapo dans la maison de Corrie, ils n’ont pas réussi à trouver les Juifs ni les travailleurs clandestins qui s’y étaient cachés. La police nazie n’a pu trouver aucun Juif ou clandestin dans la maison de Corrie. Ils n’ont trouvé que des coupons d’alimentation.

Le père de Corrie, un monsieur de 84 ans, est mort dix jours après, dans la prison de Scheveningen. Lorsqu'on a demandé à Casper s’il savait qu’en aidant les Juifs il pourrait mourir, sa réponse a été : « Pour moi, ce serait un honneur de mourir pour le peuple de Dieu ». Quant à Corrie et Betsie, elles sont passées par trois prisons différentes, dont la dernière a été le terrible camp de concentration de Ravensbruck, situé à proximité de Berlin, en Allemagne.

La vie dans ce camp de concentration était un véritable enfer sur terre, mais Corrie et Betsie passaient leur temps à parler de l’Amour de Jésus-Christ aux autres prisonniers. Dans ce camp de concentration, plusieurs femmes se sont converties au christianisme grâce au témoignage de Corrie et de sa sœur. Les mauvais traitements, la faim, le froid, étaient le quotidien de tous ces prisonniers. En 1944, la sœur de Corrie, Betsie, meurt, et Corrie reste là, dans les douleurs et dans la tristesse du départ de sa sœur.

La famille Ten Boom s’est battue pour que quelques Juifs et clandestins vivent, mais quatre personnes des Ten Boom ont laissé leur vie dans cette cause. Corrie, après la mort de sa sœur à Ravensbruck, quitte le camp de concentration. Elle est enfin libérée ; elle reconnait que sa vie était un don de Dieu, mais en quittant ce camp de concentration, elle voulait partager avec le monde ce qu’elle et sa sœur Betsie ont appris dans ce camp.

Au milieu de l’horreur à Ravensbruck, elles ont appris quelque chose de merveilleux : « Il n’existe pas un puits plus profond que l’Amour de Dieu, et Dieu nous donne de Son Amour pour pardonner à nos ennemis. »

En 1947, Corrie est mise à l’épreuve, car elle se retrouve face à face avec l’un des pires gardiens de ce camp. Elle raconte que pendant un culte à Munich, elle aperçut le SS (geôlier qui montait la garde à la porte de la salle des douches de traitement des détenus à Ravensbrûck). C’était la première fois qu’elle le voyait après son départ de ce camp. Elle raconte que tous ses souvenirs du passé sont venus dans ses pensées : leurs moqueries, les femmes qui devaient se déshabiller devant eux, sa sœur qui souffrait. Cet homme vint dans sa direction à la fin de la réunion, la salua d’un grand sourire, lui tendit la main et lui dit qu’il comprenait, comme elle l’avait dit, que lui aussi était pardonné de ses pêchés ! » Corrie, face aux souvenirs de haine et submergée de sentiments de vengeance, a dû faire place au spirituel, au message de la croix, que Jésus Christ était mort aussi pour cet homme-là ! Dans une brève prière, elle demanda à Jésus de l’aider à pardonner à cet homme de tout son cœur, puis elle libéra le pardon envers lui.

À 53 ans, Corrie a entrepris une mission mondiale dans le domaine de l’évangélisation. Elle a commencé par l’Allemagne, l’endroit de ses souffrances. Puis, elle a voyagé à travers 60 pays différents en trente-deux années. Partout où elle allait, elle rendait témoignage de l’Amour de Dieu, prêchant la puissance du pardon de Christ et l’importance pour chaque être humain de vivre dans le pardon. Elle a laissé son message dans le cœur de ceux qui l’écoutaient : « Jésus est Le vainqueur » !

Après la seconde guerre, Corrie a été honorée par la reine de Hollande comme héroïne de guerre. En 1968, le Musée d’holocauste, à Jérusalem, a demandé à Corrie de planter un arbre dans le « Jardin de la Justice », en l'honneur de toutes les vies juives que sa famille et elle-même ont sauvées, et cet arbre demeure là encore comme témoin. Dans les années 70, elle a publié un livre, un best-seller, et plus tard, Word Wide Pictures a même produit un film : « The hiding place » (Le lieu caché).

Corrie a été une femme fidèle à Dieu et ses convictions. C’était une femme de foi qui nous laisse un beau message sur l’amour de Dieu, ayant expérimenté par sa pratique du pardon sa guérison et la bonté de Dieu !


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