Les disputes familiales augmentent les risques de mort prématurée



Selon une étude danoise publiée au début de ce mois, le fait d’arrêter de se disputer peut sauver la vie.

Les disputes constantes et les tensions familiales sont des causes de mortalité majeures chez les hommes d'âge moyen. Basée sur 10 000 cas d'hommes de 36 à 52 ans, l'étude montre que le stress causé par une mauvaise entente à la maison entraîne plus d'un décès sur deux pour les personnes de cette tranche d'âge.

L’étude démontre notamment que la gestion du stress est un facteur décisif. Les hommes anxieux et demandeurs d'attention sont particulièrement concernés. Ceux qui se disputent fréquemment avec leur famille proche le sont également.

L'équipe de l'université de Copenhague à l'origine de la recherche avance ainsi que 6 % des hommes étudiés sont décédés pendant la recherche, et qu'au moins la moitié d'entre eux vivaient des situations familiales difficiles. Les conjointes sont également concernées.

Plusieurs facteurs de tensions sont mis en avant dans la recherche : les enfants, les épouses considérées comme exigeantes, les disputes fréquentes, la situation de recherche d'emploi... Tous génèrent un « mauvais stress » et multiplient par trois les risques de mort prématurée : « Les hommes répondent à ce stress en générant plus de cortisol, ce qui peut avoir des effets négatifs sur la santé », explique notamment l’étude.

Le cortisol est une hormone dont la sécrétion en trop grande quantité a des effets néfastes sur la condition cardiovasculaire. Le stress issu des tensions familiales peut donc provoquer une hausse de la tension artérielle et augmenter le risque de maladie cardiovasculaire, de crise ou d'insuffisance cardiaque.

Une bonne raison selon Rikke Lund, qui a participé à l'étude, d'intervenir dans ces situations de conflit. « L'intervention, en particulier dans les conflits causés par une situation de recherche d'emploi, peut aider à éviter une mort prématurée très souvent liée à des tensions au sein de la famille. »

L'étude est particulièrement probante sur les hommes au chômage. Elle montre notamment l'impact considérable des inquiétudes de la femme et des enfants sur la santé de l'homme.


15-05-20141231 Famille Santé
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