Brésil : Lula & Dilma, arrangements entre amis



Depuis plusieurs jours, le Brésil vit au rythme de l'opération Lava Jato (Kärcher) lancée par le juge Sergio Moro, où l’on expose les malversations et corruptions liant le système politique et le monde des affaires.

C’est dans ce cadre que l’ancien président brésilien, Luiz Inacio Lula Da Silva, a été mis en examen dans un scandale de corruption liée à l’affaire Petrobas, un procureur de Sao Paulo ayant requis des poursuites judiciaires à son encontre. Une source du ministère public a déclaré, qu’il s’agissait d’une demande de mise en examen dans le cadre d’une dénonciation pour occultation de biens et blanchiment d’argent.

Au milieu de ce grand scandale, sa protégée, l’actuelle présidente, a nommé ce dernier au poste de ministre de la « Casa Civil », l’équivalent du Premier ministre au Brésil. Cette nomination lui permettrait notamment d’éviter la prison et de jouir d’une immunité judiciaire.

Cette décision a provoqué des manifestations sans précédent, des centaines de milliers de personnes, environ 1,4 million uniquement à Sao Paulo, scandant : « Dilma dehors ! »

Aux dernières nouvelles, un juge a ordonné la suspension de l'entrée au gouvernement de L.I. Lula en pointant une possible entrave à la justice.

« J’intime à l’Union fédérale du Brésil et à l’excellentissime présidente de la République d’appliquer immédiatement cette mesure et au cas où la prise de fonction serait déjà intervenue, d’en suspendre les effets, jusqu’au jugement définitif de cette action », écrit le juge dans son ordonnance.

Dans le même temps, les députés réunis à Brasilia ont mis en marche la procédure de destitution de Dilma Rousseff.

Ce scandale nous rappelle que la France a connu des faits de la même nature avec entre autres avec les affaires Bygmalion, Cahuzac, … Des pots-de-vin versés, des parachutes dorés octroyés à d'ancien P.-D.G., des statuts politiques empêchant les uns et les autres de répondre de leurs agissements au grand jour, sont monnaie courante dans l'Hexagone sans que personne ne prenne le taureau par les cornes.

Nous voyons s’accomplir aujourd’hui une célèbre phrase prononcée par L.I. Lula en 1988, lorsqu’il était syndicaliste : « Au Brésil, lorsqu’un pauvre vole, il va en prison ; lorsqu’un riche vole, il devient ministre ! »


18-03-2016365 Politique
Tags :  Corruption, Politique
  • Josy Dzime
    21/03/2016

    L'âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé ! proverbes 11:25

    laughing